Binas (Loir-et-Cher).
47° 53' 58.37" N
1° 27' 07.90" E
Monument au souvenir des francs-tireurs de 1870.
"Depuis un certain temps déjà, entre amis, nous avions agité le projet de créer un corps franc. Le bruit de quelques heureux coups de main exécutés par des partisans contre les troupes allemandes nous était parvenu. De maints côtés, les journaux, les voyageurs de passage dans la région signalaient des combats dans lesquels nous trouvions la preuve que le pays se réveillait, s'organisait pour prolonger partout la résistance, en attendant qu'une offensive sérieuse pût être reprise contre l'ennemi.
(…)
C'était encore le combat de Binas le 25 du même mois, où 38 francs-tireurs de Saint-Denis s'étaient fait tuer et blesser jusqu'au dernier plutôt que d'abandonner le poste qui leur avait été confié (1).
C'était enfin, quelques jours plus tôt (18 octobre), la défense plus retentissante, mais non plus belle, de Châteaudun par les corps francs réunis sous les ordres du lieutenant-colonel de Lipowski, auxquels s'étaient joints des gardes nationaux et des pompiers de la ville.
Toutes ces nouvelles nous surexcitaient. Nous nous disions que, dans des conjonctures aussi graves, des hommes jeunes et valides n'avaient pas le droit de rester tranquillement chez eux, alors que tant d'autres étaient déjà partis et que de toutes parts surgissaient des efforts nouveaux pour la défense dû pays."
(1) Sur ces 38 francs-tireurs, il y eut 14 tués, 19 blessés et 4 prisonniers : un seul n'avait rien. A leur sujet le général d'Aurelle inséra dans son ouvrage sur les opérations de l'armée de la Loire le passage suivant du rapport officiel du général Pourcet : «Ce poste de Binas était défendu par 38 francs-tireurs de Saint-Denis, de la compagnie Liénard, qui préférèrent mourir plutôt que de se rendre. Ces braves gens vendirent chèrement leur vie; embusqués, tirant à coup sûr, à petite distance, ils épuisèrent toutes leurs cartouches... Le soir du combat, sur les 38, 14 étaient morts...»
Souvenirs d'un franc-tireur en 1870-1871, simple contribution à l'histoire des corps francs pendant la guerre franco-allemande. (Trochon Paul, Paris - Plon, 1901)
"For some time now, friends, we stirred project to create a corps franc. Noise fortunate few raids executed by partisans against the German troops had reached us. Many sides From the newspapers, travelers passing through the region reported battles in which we find evidence that the country woke up, was organized to extend across the resistance, until a serious offensive might be taken against the enemy.
(...)
It was still fighting Binas 25 of the same month, where 38 Mavericks Saint-Denis had been killed and injured until the last rather than abandon the position they had been entrusted (1).
It was finally a few days earlier (October 18), the most resounding defense, but not more beautiful, Châteaudun by corps united under the command of Lieutenant-Colonel Lipowski, which had joined the National Guard and Fire the city.
All these new overexcited us. We say that in circumstances such serious young men and had no valid right to remain quietly at home, while many others had already left and that all sides arose new efforts for the defense had country. "
(1) On the 38 snipers, there were 14 killed, 19 wounded and four prisoners, one was not. Upon topic General d'Aurelle inserted in his work on the operations of the Army of the Loire the following passage from the official report of General Pourcet "This position was defended by 38 Binas Mavericks Saint-Denis, Liénard company, who preferred to die rather than surrender. These brave men sold their lives dearly; ambush, firing certainly small distance, they exhausted all their cartridges ... The night of the fight, the 38, 14 were dead ... "
Memories of a maverick in 1870-1871, simple contribution to the history of the corps during the Franco-Prussian War. (Trochon Paul, Paris - Plon, 1901)
