Thibaut Vauchel Camus. Arrivé, vendredi 16 novembre. 3e en Multi 50.
« Je suis tellement content ! C’était un truc de dingue ! Je suis ravi d’offrir la troisième marche du podium en Multi50 à la Guadeloupe, aux patients atteints de la Sclérose En Plaques, à mes supporters. Cette Route du Rhum a été une première pour moi en Multi50 et elle a été difficile.
J’étais en tête jusqu’à mon avarie et mon escale expresse qui a été hallucinante tant mon équipe a été forte. L’histoire a été tout de même très belle. Les Multi50 sont fabuleux pour la vitesse et les sensations. Il fallait toujours être sur le qui-vive et j’ai réussi à préserver mon bateau pour finir à grande vitesse entre Basse-Terre et la ligne d’arrivée. J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette Route du Rhum et j’ai déjà quasi hâte de revenir dans quatre ans ».
Gilles Lamiré. Arrivé, dimanche 18 novembre.
4e en Multi 50.
« Depuis le départ de la course, je suis en panne d’électronique. Je n’ai plus de pilote principal. Il me restait juste mon petit pilote de survie, que j’avais installé il y a quatre ans et dont je ne me pensais jamais me servir. Un truc de base, qu’on utilise pour aller à la pêche aux
maquereaux. Mais une fois que je suis parti,
je n’aime pas m’arrêter. Pas d’arrêt au stand !
Je n’ai jamais fait une Route du Rhum comme ça. C’est ma 4e Route du Rhum et les autres,
c’était des vacances à côté. Les trois premiers jours, c’était invivable. Impossible de rien avaler.
Forcément, on est à moitié malade. Ça cogne tellement, on a peur aussi. On se dit : est-ce que le bateau va tenir ? Malgré tout, le bateau est en super état. Et quand on voit que malgré tous mes problèmes, j’étais dans le coup, je me dis que je vais repartir encore mieux armé, avec
encore plus d’expérience, pour aller rechercher des résultats ».
Florian Guéguen. Abandon, dimanche dernier alors qu’il était en escale au nord de l’Espagne.
« C’est après plusieurs jours de mûre réflexion que je me résous à prendre la difficile décision de ne pas poursuivre la course. Suite à un début de parcours difficile en météo, Équipe Voile Parkinson a souffert d’une toute petite voie d’eau se trouvant au-dessus des connexions aux appareils électroniques de navigation et communication,
entraînant dans la matinée du mercredi 14 novembre un black-out total du système.
L’intervention d’un électronicien s’est soldée par un verdict sans appel : l’ensemble des appareils du bord sont détériorés, ne fonctionnent plus correctement et ne permettent donc pas d’envisager une transatlantique ».
Nils Boyer. 6e en classe Rhum Mono mardi dernier.
Le benjamin de la course a pris l’habitude de faire « parler » son bateau sur sa page Facebook pendant la course. Comme quoi, l’air du large, ça inspire. Extraits du 18 novembre : « C’était un jour particulier pour mon skipper.
Son quart de siècle ! Il se marre à dire ça. Il a eu plein de messages d’anniversaire super chouettes. Merci à tous ceux qui y ont pensé.
Big Up pour le dernier album de Johnny !
Vu que son pote Antoine lui a offert des charentaises avec des semelles en laine naturelle, Nils se les ait vite appropriées. Et vous auriez dû voir ça… Mon skipper en charentaises et sous vêtement polaire sous des seaux
de flotte en train d’abattre et de choquer…
Mort de rire ;). En tous les cas, mon skipper, il a retrouvé le moral mais je peux vous assurer qu’il en a bavé.
On a appris l’abandon de notre copain Florian Gueguen, sur Equipe voile Parkinson, on est triste pour lui.
Sinon le cassoulet au confit de canard était terrible, en même temps c’est un plat de saison à ces latitudes-là… Au top ! Ah si, j’oubliais de vous dire qu’un des Marsupilami a fait une tentative de suicide, il est tombé
dans le cassoulet sur le gaz. Heureusement plus de peur que de mal !
Allez, je vous laisse car je vous écris en cachette et je vois Nils qui se réveille. Si il apprend que je me fous de lui avec sa tenue de plouc en charentaises il va être vert ! »
Morgane Ursault Poupon. 25e en Class 40 mardi dernier.
« Aujourd’hui, enfin, je sens que la chaleur arrive, je
peux rester en T-shirt plusieurs heures de suite. Je suis rassurée en voyant que mes poursuivants gardent leurs distances. Telle une meute de vieux loups de mer, ils n’ont bien sûr qu’une idée en tête, me rattraper, mais je ne vais pas me laisser faire ! »
Le passage des bateaux dans les écluses de Saint-Malo, avant le départ de la Route du Rhum, est l'un des moments les plus suivis du public.
Avant le départ de la Route du Rhum, c’est le temps fort à ne pas rater à Saint-Malo, mais mieux vaut s’y prendre à l’avance pour avoir une bonne place. Le passage des écluses, c’est un moment rempli d’émotion, où les skippers saluent une dernière fois la foule avant de partir seuls à la conquête de l’océan.
Les horaires des sas
Samedi 3 novembre :
13 h 03 : écluse Rhum Multi et Rhum Mono. 8 bateaux de chaque catégorie.
14 h 03 : écluse Rhum Multi et Rhum Mono. 8 bateaux de chaque catégorie.
15 h 03 : écluse Rhum Multi et Rhum Mono. 5 Multi et 1 Mono.
16 h 03 : écluse Multi 50. 6 bateaux.
17 h 03 : écluse Ultime et Class 40. 1 Ultime, rappelons que les autres Ultimes sont déjà dans l’avant port. Et 20 Class40.
18 h 03 : écluse Imoca. 9 bateaux.
Dimanche 4 novembre :
00 h 45 écluse Imoca. 11 bateaux.
03 h 45 : écluse Class 40. 21 Class 40.
04 h 45 : écluse Class 40. 12 bateaux.
Sous réserve de modification : vous pouvez vérifier les horaires des sas sur routedurhum.com.
Départ décalé pour les Utimes
Un autre moment fort pour le public, c’est le départ des cinq Ultimes situés dans l’avant-port de Saint-Malo.
Deux partent rejoindre leur mouillage de « pré-départ » entre Saint-Malo et Dinard, dès ce vendredi 2 novembre. Macif, à 14 h et Idec à 16 h.
Samedi 3 novembre, Sodebo Ultim rejoindra à son tour son mouillage, à 14 h.
Enfin, Edmond de Rothschild et Banque Populaire partiront dimanche 4 novembre, à 7 h.
Les bons spots pour profiter du départ de ces géants des mers sont les remparts de Saint-Malo, le môle des Noires et la Cité d’Aleth.
À la veille du départ de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe 2018, les spectateurs se sont pressés pour assister à l’éclusage des skippers. Le village de la course transatlantique, et ses écluses baignés de soleil, ont vibré au passage des participants de la Route du Rhum. Nos photographes étaient sur les lieux pour immortaliser ces précieux moments. Retrouvez les plus belles images de la Route du Rhum ce samedi à Saint-Malo.
La Route du Rhum - Destination Guadeloupe a de nouveau prouvé qu’il s’agissait d’une immense fête populaire pour Saint-Malo. Passionnés de voile et simples curieux sont venus en masse dans le village de la mythique course transatlantique. Ce samedi, ils étaient des dizaines de milliers à assister aux premiers départs des skippers de la baie de Saint-Malo.
Larguer les amarres : un grand moment pour les skippers de la Route du Rhum et leurs proches, avant le mythique passage de l'écluse. Retour en vidéo sur ce moment, à la fois intense et si rapide, avec les skippers Loïck Peryon, Charlie Capelle et François Corre.
Le vent n'autorisait pas les erreurs de manoeuvre pour cette veille de départ de la Route du Rhum. Et pourtant la sortie en trombe du long monocoque Kriter VIII a failli se terminer par une collision contre l'étrave du trimaran A Capella, puis quelques instants plus tard contre un ponton flottant. Les réflexes d'une équipe technique sautant dans le pneumatique a évité le désastre.
Pendant la longue attente d'un sas à l'autre, la foule guettait les derniers préparatifs, Loick Peyron se faisant remarquer pieds nus, tandis que le Malouin François Corre accueillait discretement Teura (on prononce Teoura) Colas, toute émue de repasser pour la première fois l'écluse franchie 40 ans plus tôt par son marin de mari disparu.
Elle lancera d'ailleurs un bouquet de fleurs à la mer dimanche matin depuis le Pont Aven. Sa rencontre avec Marie Corre s'est produite fortuitement dans une boutique de l'intra-muros le 27 octobre dernier. Elle dit ne pas regretter d'avoir quitté Tahiti pour la fraîcheur bretonne, car il y a là-bas El Niño, et des moustiques !
La 11e édition de la Route du Rhum débute dimanche. 123 skippers de tous bords vont quitter la pointe du Grouin au large de Cancale pour rallier Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Ces navigateurs sont répartis en six catégories, selon les caractéristiques de leur bateau. Si vous ne connaissez pas la différence entre un Ultime et un Imoca, alors ce décryptage est fait pour vous ! Il est encore temps de réviser avant le départ de la Route du Rhum !
La 11e édition de la Route du Rhum va débuter ce dimanche. 123 skippers, amateurs ou professionnels, chevronnés ou novices de la Route du Rhum, vont quitter Saint-Malo pour rallier Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Ces aventuriers des mers sont répartis en six catégories (Ultime, Imoca, Multi50, Class40, Rhum multi, Rhum mono), selon les caractéristiques de leur bateau. Vous ne connaissez pas la différence entre un Imoca et un Class40 ? Ne cherchez pas plus loin ! Nous vous proposons ce décryptage des six catégories de bateaux engagés sur la Route du Rhum.
Les Ultimes, rois de la piste
Ils seront six au départ. Ce seront les rois de la piste évidemment. Les Ultimes sont ces trimarans de 32 m de long (max), par 23 m de large (max) qui atteignent désormais des vitesses vertigineuses (près de 45 nœuds). Ce sera la première vraie confrontation, en course, des derniers nés de la catégorie munis de foils capables de les faire voler au-dessus de l’eau. Si leurs mensurations rentrent dans un cadre commun, ils sont loin d’être identiques cependant.
Les Imoca s’installent dans l’ère du foil...
Depuis le dernier Vendée Globe, en 2016, ces monocoques de 18 m, conçus pour être maneuvrés en solitaire, sont passés à l’ère des foils. Une page s’est clairement tournée avec le tir groupé des foilers (1er, 2e, 3e, 4e) à l’arrivée du tour du monde. Il ne fait plus aucun doute que la performance, au large, est nettement supérieure avec ses appendices qui permettent au bateau de s’élever au dessus de l’eau, à grande vitesse. Sur les 20 bateaux engagés dans cette Route du Rhum, 10 sont désormais munis de foils. Parmi eux, le plus observé sera Charal, le bateau de Jérémie Beyou, mis à l’eau cet été, et qui semble déjà impressionner ses adversaires par sa puissance phénoménale. C’est véritablement le premier Imoca conçu (par le cabinet vannetais VPLP) autour et pour l’usage de ses foils. Les autres sont déjà de la génération 2015 (Bureau Vallée, Malizia, Ucar St-Michel, Newrest...), voire 2010 (Initiatives cœur).
Multi 50 : petite classe, grosses sensations
Ils ne sont que six dans cette catégorie, mais c’est probablement la plus homogène des six. Ces trimarans de 15 m, moitié plus petit que des Ultimes, mais quatre fois moins onéreux (au minimum) sont quand même de véritables petites bombes. Depuis que la jauge leur a autorisé l’implantation de foils, ils peuvent désormais atteindre des vitesses impressionnantes, largement au-delà des 30 nœuds. En convoyage, Solidaires en Peloton, de Thibaut Vauchel-Camus a même décroché une pointe à plus de 40 nœuds ! Son bateau, le dernier sorti des chantiers et Ciela Village de Thierry Bouchard préfigurent du futur de la classe. Mais les bateaux d’Erwan le Roux (FenétréA mix Buffet), de Lalou Roucayrol (Arkema) et d’Armel Tripon (Réauté chocolat), reconfigurés, sont toujours très compétitifs. Seul celui de Gilles Lamiré (French Tech Rennes Saint-Malo) semble un peu dépassé.
Les Class 40, plus vite, plus nombreux
C’est la catégorie de bateau la plus nombreuse avec 53 inscrits. Cette classe de bateaux de 12 m connaît un succès croissant. Bien plus abordables financièrement que les Ultimes, les Imoca et les multi 50, ils sont devenus une belle porte d’entrée dans la course au large. Les bateaux des dernières générations sont désormais très performants, capables de tenir des moyennes élevées (plus de 320 milles par jour) et attirent donc des skippers expérimentés comme d’anciens vainqueurs de la Solitaire du Figaro (De Pavant, Troussel, Richomme…). Comme ce sont des bateaux fiables, ils présentent des chances importantes de rallier l’arrivée. Plus d’une quinzaine de ces Class 40 ont moins de quatre ans, et composent, au sein de la flotte, un groupe qui devrait se tirer la bourre et battre, si le temps le permet, un record de la traversée (16 j 17 h).
Rhum multi : vintage ou croisière rapide
Ont été regroupés dans cette catégorie tous les bateaux qui comptaient plus d’une coque et ne rentrait pas dans les catégories Ultimes ou Multi 50. C’est une catégorie qui compte, pour la très grande majorité des skippers amateurs. La flotte des 21 bateaux est très hétérogène et on y trouve aussi biens des anciens Multi 50 déclassés, des répliques ou sistership d’Olympus, premier bateau vainqueur en 1978 avec Mike Birch, que de récents catamarans de croisière rapide. Tête d’affiche de la catégorie Rhum multi : Loïck Peyron, qui participera, à l’ancienne, sur son petit trimaran jaune « Happy », de 12 m, pour rendre hommage à Mike Birch, son premier mentor. Il aura deux adversaires directs sur des bateaux quasi identiques : Charlie Capelle et François Corre.
Rhum mono : de tout, pour tous
Dans cette catégorie-là aussi on trouve de tout. Seul impératif : les bateaux ne doivent comporter qu’une seul coque, et mesurer au minimum 12 m. Le plus grand sera Kriter V Socomore, le bateau de 21 m de Michel Malinowski, vaincu par Olympus de Mike Birch, pour 98 secondes en 1978. C’est quasiment un monument historique que ce plan Mauric en contreplaqué ! Et c’est Bob Escoffier, le skipper malouin âge de 69 ans qui a relevé le défi de l’emmener 40 ans plus tard à Pointe-à-Pître. Plus étrange, on trouve aussi un Imoca, non adhérent à la classe, skippé par Sébastien Destremeau, lanterne rouge du dernier Vendée Globe, qui devrait plutôt figurer avec ses homologues de 60 pieds, et qui, du coup, fausse un peu l’équité de la course dans cette catégorie de passionnés.
Les skippers sont lâchés !
Samedi, à 13 h 03, les bateaux de la Route du rhum ont commencé à quitter les bassins malouins au rythme des écluses. Pour l’occasion, des dizaines de milliers de visiteurs étaient présents près des quais, sur les remparts et sur l’eau. Dans ce prélude à la course, les skippers ont proposé un magnifique spectacle tout au long de l’après-midi, à l’image de Thibaut Vauchel-Camus et son Multi50 « Solidaires en peloton - Arsep » qui a fait le show au large de Saint-Malo.
L'ambiance était au départ ce samedi à Saint-Malo. C'est en effet aujourd'hui que les skippers de la Route du Rhum ont quitté les bassins malouins. Revivez le direct que nous avons consacré à cette journée spéciale, à l'ambiance dans le village et au passage des écluses.
Rendez-vous demain matin pour le prochain direct de la rédaction, qui sera consacré au départ de la Route du Rhum, pointe du Grouin.
Pour vous faire vivre cette grande journée, la rédaction de Ouest-France se déploiera de la pointe du Grouin au Cap Fréhel, sur terre, sur mer et dans les airs.